Comment bien isoler les toitures-terrasses sur ossatures bois ?

Comment bien isoler les toitures-terrasses sur ossatures bois ?

03/11/2020 par Knauf

La construction à ossature bois et les toitures-terrasses ont le vent en poupe. Résultat, de nombreuses constructions intègrent un système d’étanchéité en toiture sur élément porteur en bois. Des ouvrages qui, s’ils sont mal maîtrisés, peuvent entraîner des désordres. Retour sur les bonnes pratiques.

Comment bien isoler une toiture-terrasse sur ossature bois ?

La construction avec toiture-terrasse sur élément porteur en bois et étanchéité font bon ménage. A une condition toutefois : que la mise en œuvre du complexe d’étanchéité – pare-vapeur, isolant, revêtement d’étanchéité et protection éventuelle ou végétalisation –soit réalisée dans les règles de l’art. Il s’agit, en effet, de techniques complexes qui, si elles ne sont pas maîtrisées, peuvent être source de désordres. Pour les éviter, quelques principes simples à respecter scrupuleusement.

Ainsi le positionnement de l’écran de protection à la vapeur d’eau, autrement dit le pare-vapeur, dans le complexe est primordial. Ce dernier est communément placé sous la couche d’isolation thermique, support d’étanchéité, et sur l’élément porteur constitué d’un platelage continu en bois massif ou de panneaux (contreplaqué, OSB, particules, CLT …) fixés sur la structure porteuse. Jusque-là, rien de bien complexe et c’est en fait la meilleure des solutions : isoler par l’extérieur en plaçant l’isolant sur le pare-vapeur.

Respect de la règle des 2/3-1/3

Mais – car il y a un mais – dans le cas de construction bois, les isolants sont souvent répartis entre intérieur et extérieur. En plus de l’isolant rigide support d’étanchéité, un complément est mis en place à l’intérieur. Semi-rigide ou en vrac dans le cas de caissons, celui-ci est en général positionné entre les solives ou sous les solives. Dans ce cas-là, règle numéro 1 : pas de pare-vapeur sous le complément d’isolation intérieur ; règle numéro 2 : respect de la règle dite des 2/3-1/3. Et ce, pour éviter le phénomène de condensation dans le sandwich et notamment dans les panneaux porteur en bois dont la solidité pourrait se dégrader.

Que dit cette règle ? L’épaisseur de l’isolant intérieur doit être limitée de façon que la résistance thermique du complexe intérieur soit inférieure à la moitié de celle de l’isolant support d’étanchéité. Sachant qu’il est essentiel de prendre en compte dans le calcul l’ensemble du complexe intérieur : isolant, revêtement de plafond, lame d’air éventuelle sous l’élément porteur. De même, il convient de toujours vérifier la règle de 2/3-1/3 si un changement dans la nature ou l’épaisseur des isolants intervient en cours de chantier.

Autre point sensible, la compatibilité entre l’isolant et le revêtement d’étanchéité. Dans le cas des maisons à ossature bois, ce dernier est souvent en EPDM. A noter, ces membranes d’étanchéité autorisent une pose à froid, plus simple à mettre en œuvre pour un charpentier ou un couvreur. Mais attention car entre la membrane et l’isolation – qui est le plus souvent en panneaux de mousse polyuréthane –, il y a des binômes à respecter. Ne pas hésiter en cas de doute à interroger le négoce qui jouera son rôle de conseil.

Outre ces points particuliers, il importe, comme pour tout projet, de se conformer aux dispositions des Avis Techniques des revêtements d'étanchéité, des panneaux isolants et des éléments porteurs.

 

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