Isolants biosourcés, le temps de la maturité

Isolants biosourcés, le temps de la maturité

08/04/2022 par Knauf

L'intérêt grandissant des concepteurs pour les constructions à faible impact environnemental joue en faveur des isolants biosourcés. Fabriqués localement à l’aide de matières premières naturelles ou naturelles recyclées, ils sont adaptés à tous les modes constructifs et répondent à l’ensemble des problématiques des constructions contemporaines.

Isolants biosourcés

Manufacturés à l’aide de matières premières végétales (fibre de bois, chanvre, lin, paille, etc.) ou végétales recyclées (coton, ouate de cellulose, papier, etc.), les isolants dits biosourcés sont fabriqués la plupart du temps à partir de biomasse* locale. Leurs qualités premières ? Ils ne participent pas à l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables. Cela dit, il faut éviter l’amalgame entre bio et biosourcé : « Beaucoup font encore cette confusion. Un isolant biosourcé n’est pas obligatoirement fabriqué avec une fibre issue de l’agriculture biologique ; il s’agit juste d’un produit dont la fibre de départ provient d’un végétal, à l’état brut comme la paille ou retravaillée comme celle de coton recyclé. », précise Audrey Colantuono, cheffe de produits aménagement intérieur chez Knauf.

Isolants biosourcés

Augmentation de la demande

Aujourd’hui, l’intérêt pour ces isolants va grandissant et se démocratise. Au départ popularisés avec la construction bois – « les charpentiers utilisent les panneaux en fibre de bois depuis longtemps. » –, ils trouvent leur place dans des projets de construction plus conventionnels : maison individuelle, logements collectifs ou tertiaire. Et la demande se fait de plus en plus forte : « Les clients finaux – particuliers, maîtres d’ouvrage – recherchent des systèmes qui leur apportent la perception de vivre dans un environnement bénéfique pour eux, grâce à l’utilisation de produits qu’ils jugent plus naturels et plus sains. », détaille Audrey Colantuono.

Cycle de la nature

Atout majeur qui en fait les champions des produits à faible impact carbone : leur capacité à limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) et donc à contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique, tout simplement parce qu’ils séquestrent temporairement le carbone. Sans oublier que recourir aux végétaux signifie aussi utiliser moins d’énergies fossiles pour cultiver la matière première et la transformer. « Ce que l’on cherche avec eux, c’est le cycle de la nature. La captation du carbone et la recyclabilité apportent une meilleure note dans le calcul de l’analyse de cycle de vie (ACV) qu’un isolant classique. », détaille Audrey Colantuono. Toutefois, l’impact des matériaux biosourcés en tant que « puits de carbone » variera en fonction de la gestion de la ressource, de la durée de vie des matériaux, de leur transport et de leur usage.

Régulateur hygrothermique

Autres propriétés recherchées notamment en construction bois, en restauration ou rénovation du bâti ancien, la perspirance (respirabilité). « Ils favorisent en effet la “respiration” des parois. », précise Audrey Colantuono. C’est-à-dire les échanges hygrothermiques entre intérieur et extérieur. Associés à un film frein-vapeur, ils régulent le taux d’hygrométrie du bâti en absorbant et en restituant une partie de la vapeur d’eau.

Citons aussi les propriétés qu’ils partagent avec les isolants conventionnels, durabilité, thermique, acoustique, inertie : « Qu’ils soient en rouleaux, panneaux ou vrac à souffler, les végétaux utilisés auront, selon leur lambda et leur densité, des épaisseurs équivalentes à celles des isolants classiques. » Côté mise en œuvre ? Aucun changement pour les compagnons : « La plupart s’intègre parfaitement aux systèmes constructifs, isolation des murs et des combles (etc.) existants. », conclut Audrey Colantuono.

* La biomasse correspond à la matière organique d'origine végétale ou animale. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) définit comme étant un isolant biosourcé un matériau issu de la biomasse animale ou végétale.