Isolants biosourcés, fibre au naturel

Isolants biosourcés, fibre au naturel

08/06/2022 par Knauf
Leur faible empreinte carbone, leurs capacités naturelles d’isolation auxquelles s’ajoutent leurs propriétés intrinsèques mettent de plus en plus en lumière les isolants biosourcés. Mais qui sont-ils exactement ? Quelles sont les matières premières qui les constituent ? Petit tour d’horizon.  
Fibre jute isolant biosourcé

Produits fabriqués localement à l’aide de matières premières naturelles renouvelables, adaptés à tous les modes constructifs (neuf et rénovation), dotés de propriétés qui vont au-delà de la simple isolation (inertie, perspirance, hygrorégulation…) et offrant pour le moment un écobilan sans comparaison.

Ainsi peut-on définir rapidement les isolants dits biosourcés. Derrière ce terme générique se cache en réalité une grande variété de produits issus de matières premières très différentes : bois, paille, chanvre, lin, laine de mouton, miscanthus, ou encore la paille de maïs ou de riz. « Toutes ont en commun de provenir de la biomasse végétale ou animale, résume Audrey Colantuono, cheffe de produits aménagement intérieur chez Knauf. Et cela inclut les fibres qui viennent du recyclage du textile, comme le coton et la toile de jute, ou du recyclage du papier pour la fabrication d’isolants type ouate de cellulose. »

Coton
Jute
Lin

Valorisation de coproduits

Autre point commun : elles sont toutes des coproduits d’une production agricole dont les filières se mettent en place ou qui sont déjà bien structurées.

« Par exemple, la France est le premier producteur de lin ; 80 % de cette production est exportée pour fabriquer des tissus. Les fibres que nous utilisons sont des coproduits non valorisés par l’industrie textile », explique Audrey Colantuono.

La production d’isolants avec des fibres de lin n’entre donc pas en concurrence avec cette industrie mais, au contraire, valorise des composants qui, jusque-là, l’étaient peu. Un constat qui est également valable pour les fibres de bois fabriquées à l’aide de déchets de scierie ou de bois non exploitables, pour la chenevotte, partie bois de la tige du chanvre essentiellement composée de cellulose, ou encore la paille que l’on trouve en quantité sur le territoire.

Sachant qu’aujourd’hui environ 40 % de la paille produite retourne immédiatement au sol par broyage (source Ademe) et que c’est une ressource de plus en plus sollicitée pour la production d’énergie (méthanisation) ou pour la construction en tant que matériau biosourcé.


Recyclage vertueux

Parmi les sources d’approvisionnement, citons aussi les fibres issues du recyclage du papier et du textile. Ces filières sont essentielles car elles permettent le développement de l’économie circulaire. « Biosourcées ou non, il y a de moins en moins de matières premières à disposition. Réutiliser celles qui ont déjà été transformées constitue une alternative très vertueuse sur le plan environnemental et sociétal », souligne Audrey Colantuono.

Ces fibres proviennent, en effet, des filières de recyclage des déchets de l’industrie (textile ou papier) et/ou de collecte de vieux vêtements ou de vieux papiers. Mais c’est aussi pour leurs propriétés intrinsèques qu’elles sont utilisées : « Outre ses propriétés isolantes, la fibre de coton est très intéressante pour la diffusion de la vapeur d’eau ; celle de la toile de jute défibrée est également hygrorégulante, et permet en plus d’apporter la structure au panneau isolant ».

De quoi répondre à toutes les exigences…