Isolation en toiture terrasse : traiter l’enveloppe globalement

Isolation en toiture terrasse : traiter l’enveloppe globalement

21/10/2020 par Knauf

Maîtriser la qualité de l’enveloppe du bâtiment est indispensable si l’on veut garantir une étanchéité à l’air et une isolation en phase avec la réglementation thermique. Le challenge ? S’intéresser à l’ensemble des ponts thermiques, sinon gare aux désordres…

Panneau en polyuréthane pour l'isolation et l'étanchéité à l'air

Economiser l’énergie, apporter du confort aux occupants. Un impératif pour tous les bâtiments construits aujourd’hui qui doivent bénéficier d’une enveloppe, façade et couverture, parfaitement isolées et étanches à l’air. Dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas. Pourquoi ? La réponse de Gérard Persuy, chef de marché isolation étanchéité chez Knauf, sonne tel un leitmotiv : « Parce que les ponts thermiques structurels ou points singuliers tels que les acrotères, les jonctions façade toiture-terrasse, n’ont pas été traités correctement ». Ce qui n’est pas sans conséquence.

Ainsi pour certains bâtiments, les ponts thermiques y compris dans le cas de bâtiment BBC, peuvent être responsables de 40 % des déperditions à travers l’enveloppe. Autre conséquence néfaste, le risque de condensation et de moisissures : « Plus on isole, plus les ponts thermiques se concentrent et créent des zones froides », lesquelles sont favorables à ce type de problèmes. Et pour Gérard Persuy il n’existe qu’une seule solution pour que cela ne se produise pas : « Réaliser absolument un traitement global de l'enveloppe, pour que soient équilibrés les ponts thermiques et l'isolation des parties courantes. Cela signifie, par exemple, que lorsqu’il y a toiture terrasse et isolation par l'intérieur du bâtiment, il est nécessaire de prévoir des rupteurs de ponts thermiques au niveau des nez de dalles ».

Avec l’isolation par l’extérieur (ITE) des parois, la question ne se pose pas, le pont thermique au droit des nez-de-dalle étant naturellement traité, comme celui au niveau de l’acrotère. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de problèmes : « Il est important dans ce cas d’isoler la tête d’acrotère, donc d’en faire le tour avec un isolant dans le cas d’acrotères de hauteur inférieure à 60 cm : la seule manière pour que le pont thermique soit totalement supprimé ». Les acrotères qui sont avec les pieds de façades, les retombées des ouvrages filants ne sont pas les seuls éléments auxquels il faut s’intéresser. Les ouvrages ponctuels tels que massifs, sorties latérales, ressauts, naissances d’eaux pluviales (…) peuvent s’avérer tout aussi déperditifs s’il ne sont pas correctement traités. Et ce n’est pas tout : « Il convient également de s’intéresser à l’étanchéité à l’air, par exemple au niveau du recouvrement des bacs acier entre eux ».

Pour s’assurer que l’ensemble est parfaitement réalisé, il est indispensable de se référer aux DTU, notamment ceux de la série 43, et Avis techniques des systèmes utilisés. Sachant qu’il existe d’autres documents qui s’intéressent spécifiquement aux traitements des points singuliers : « En particulier les recommandations professionnelles de la CSFE , auxquelles nous avons contribué, apportent des informations et schémas sur la marche à suivre pour traiter les points singuliers, acrotères et autres, en fonction des types de toitures et d'étanchéité. Cela existe pour les toitures béton et est en cours de finalisation pour les toitures bac acier », précise Gérard Persuy.

 

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