Toiture-terrasse, marier les isolants pour le meilleur
Trouver le bon compromis entre isolation thermique, tenue au feu et poids total du complexe. C’est l’objectif recherché à travers l’association de différents matériaux dans la conception des toitures terrasses sur support acier. « Il s’agit de réunir des isolants qui présentent des propriétés différentes et complémentaires », résume Gérard Persuy, chef de marché isolation étanchéité chez Knauf. Par exemple, poser un isolant minéral type laine de roche sur le bac acier pour assurer la protection feu, avec une épaisseur minimum pour cette fonction. Cette première couche étant complété par une deuxième, réalisée avec un isolant qui sera performant sur le plan thermique mais plus léger, un panneau de polystyrène expansé (PSE) ou un panneau de mousse polyuréthanne (PU). « Ainsi, nous combinons les qualités des deux. C’est un mariage de raison qui nous permet d’obtenir le meilleur compromis. Ensuite, il est possible de mettre en œuvre n’importe quel type de membrane, voire des panneaux photovoltaïques et/ou une végétalisation », détaille Gérard Persuy.
Légèreté et économie
Et l’on comprend tout de suite l’intérêt de ce mariage. En effet, il s’agit la plupart du temps de bâtiments souvent de grands, voire de très grands volumes, dotés de charpentes métalliques, en bois ou en béton. Lesdites charpentes doivent résister au poids de la toiture, d’autant plus lorsqu’on y ajoute des panneaux photovoltaïques. Or, lorsque la toiture est lourde, il est indispensable de renforcer la charpente, par exemple en ajoutant des poteaux. Lesquels sont susceptibles de gêner l’activité à l’intérieur du bâtiment. Une isolation légère autorisera de plus grands espaces intérieurs. « Il faut y ajouter également un intérêt économique pour des bâtiments à forte dimension environnementale, souligne Gérard Persuy. Doter une toiture-terrasse d’un complexe isolant étanchéité résistant au feu et plus léger permet de générer une économie sur les coûts du bâtiment ».
Pas de limitation à l'utilisation d'un système mixte
Cela vaut pour tous les types de bâtiment. On pense bien sûr à ceux de stockage de produits frais, aux centres commerciaux et/ou et édifices à forte contrainte d’isolation thermique, mais pas seulement : « Sauf demande exceptionnelle du maître d’ouvrage, nous ne sommes pas limités dans l’utilisation d’un système mixte ». Cette option présente également un attrait certain dans le cadre de rénovation de toiture : « Je pense à un bâtiment communal que nous avons eu à traiter. La mairie souhaitait le transformer en salle des fêtes. La structure de bonne qualité a été conservée. La couverture qui pesait de 17 à 19 kg /m2, a dû être enlevée car amiantée. Vieux de quarante ans, les études de structure n’ont pu être retrouvées. Il n’était donc pas possible d’ajouter du poids. Un système mixte s’est avéré ici idéal puisqu’avec le remplacement du bac acier, nous étions à moins de 20 kg au mètre carré », se félicite Gérard Persuy.
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