Qualité de l’air dans les bâtiments : un enjeu pour la santé des jeunes enfants

Qualité de l’air dans les bâtiments : un enjeu pour la santé des jeunes enfants

17/11/2017 par Knauf

La qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments représente un enjeu majeur de santé publique. Les personnes sensibles sont particulièrement exposées : femmes enceintes, personnes âgées, personnes malades et enfants. Or, plus vulnérables, les enfants de moins de 5 ans passent 90 % de leur temps dans des milieux clos. Leur santé est en jeu ainsi que leur confort pour favoriser les conditions d’apprentissage. Heureusement, la réglementation évolue.

Qualité de l'air intérieur

Surveillance de la qualité de l’air obligatoire dans les crèches et les écoles

Une attention spécifique est portée à l’air intérieur depuis 2011 dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et suite aux initiatives de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur. Après l’arrêté réglementaire relatif à l’étiquetage sanitaire des produits de construction, rendu obligatoire le 1er septembre 2013 pour tous les produits de construction en contact avec l’air intérieur, un autre arrêté entre progressivement en application.

  • Le décret du 2 décembre 2011 impose la surveillance de la qualité de l’air dans certains bâtiments recevant du public, accueillant des populations sensibles ou exposées sur de longues périodes.
  • Le décret du 5 janvier 2012 impose l’évaluation des moyens d’aération et la mesure des polluants effectuée au titre de la surveillance de la qualité de l’air intérieur.

Ils entrent progressivement en application. Le 1er janvier 2018, la surveillance de la qualité de l’air intérieur sera obligatoire dans les crèches et les écoles maternelles et élémentaires. Au 1er janvier 2023, tous les autres établissements de ce type seront concernés.

 

Quelles obligations réglementaires ?

La surveillance de la qualité de l’air intérieur doit être réalisée tous les sept ans par le propriétaire ou l'exploitant de l'établissement. Une évaluation des systèmes d'aération et une campagne de mesure des polluants, conduites par des organismes accrédités, doivent être entreprises et les résultats communiqués aux personnes fréquentant les établissements concernés.

Dans l’hypothèse où les mesures révéleraient des concentrations supérieures aux valeurs guides (niveau de concentration des polluants formaldéhyde et benzène), le propriétaire ou l’exploitant devra engager une expertise pour identifier les sources de pollution et y remédier. À défaut, cette dernière peut être prescrite par le préfet, aux frais du propriétaire ou de l'exploitant.

 

Comment réduire les polluants intérieurs ?

Lors d’une construction, il s’agit de limiter les émissions de polluants à la source. Pour disposer d’un environnement sain, il convient d’utiliser des matériaux de construction peu émissifs en particules avec des taux de COV (composés organiques volatils) bas. Il existe même des matériaux de construction dits “actifs” qui présentent l’avantage d’absorber certains polluants présents dans l’air intérieur pour l’épurer.

Les systèmes de filtration et de ventilation jouent également un rôle essentiel pour évacuer les polluants par le renouvellement de l’air, en complément d’une aération quotidienne de 10 minutes. Ils agissent pour filtrer les particules extérieures (pollens, poussières, émissions de diesel…) susceptibles d’entrer dans le bâtiment. Certains systèmes modulent même les débits d’air en fonction de la présence et de l’activité des enfants dans chaque pièce (capteur CO2).

Chaque maillon de la chaîne de construction doit œuvrer en faveur de la santé des enfants en considérant toutes les sources de pollution de l’air intérieur pour agir activement.