La qualité de l’air dans les bâtiments, enjeu de santé publique

La qualité de l’air dans les bâtiments, enjeu de santé publique

26/10/2017 par Knauf

Nous passons 85 % de notre temps dans des bâtiments : logements, écoles, bureaux… Or, l’air que nous y respirons est 5 à 10 plus pollué que l’air extérieur. Les conséquences pour la santé peuvent être graves. Selon l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, les Français perdent en moyenne neuf mois d’espérance de vie à cause de l’air pollué des bâtiments. La question est devenue une préoccupation de santé publique de premier plan dont chacun doit s’emparer.

Qualité air intérieur

Les effets des polluants sur la santé

Les effets des polluants de l’air intérieur sur la santé peuvent être de gravités différentes, avec des effets immédiats ou à long terme.
Des troubles, regroupés sous le nom de syndrome du bâtiment malsain, sont source d’inconfort (maux de tête, irritations de la peau et des muqueuses oculaires et respiratoires...).

Mais surtout, d’après une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) d’avril 2014, la pollution de l’air intérieur entraînerait la mort de près de 20 000 Français par an par cancers du rein, leucémies, cancers du poumon, intoxication au monoxyde de carbone, maladies cardiovasculaires… pour un coût global estimé à 38 milliards d’euros.

 

Différents types de polluants intérieurs

La dégradation de la qualité́ de l’air intérieur provient de multiples sources :

  • Contrairement aux produits KNAUF (ayant une classe d’émission dans l’air intérieur « A+ »), certains matériaux de construction et de décoration présents dans les bâtiments neufs ou récemment rénovés, ont une importante émission en composés organiques volatils ou COV (formaldéhyde, solvants organiques, éthers de glycol, hydrocarbures...) qui par une exposition prolongée sont suspectés d'être cancérogène chez l’homme et sont jusqu’à 15 fois plus présents dans l’air intérieur que dans l’air extérieur. Ils peuvent être dégagés par de nombreux matériaux : colles, peintures, bois traité...

    Autres polluants chimiques, le plomb, présent dans les vieilles peintures, et le monoxyde de carbone peuvent se révéler mortels. Les particules et les fibres constituent une autre forme de polluant, la plus tristement connue étant l’amiante. Les gaz radioactifs, dont le radon domestique, deuxième cause de mortalité par cancer du poumon, peuvent s’accumuler dans les pièces où le renouvellement de l’air est très faible ;

  • Les systèmes de chauffage ou de climatisation mal réglés ;
  • Les activités humaines (produits d’entretien, fumée de cigarette, etc.).

 

Agir pour améliorer la qualité de l’air intérieur

L’évolution des réglementations favorise l’amélioration de la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments. Suite au Grenelle de l’environnement, l’étiquetage des matériaux de construction et de décoration est devenu obligatoire, certains produits dangereux interdits. D’ici 2023, la surveillance de la qualité de l’air intérieur sera obligatoire dans tous les lieux accueillant des populations sensibles.

Aussi, il est recommandé lors d’une construction ou d’une rénovation de porter une attention particulière aux étiquettes COV des matériaux. Le choix d’un système de ventilation adapté est également essentiel, notamment du fait d’une isolation des bâtiments de plus en plus performante.
Les conditions d’utilisation du logement impactent aussi la qualité de l’air : entretien de la ventilation et des appareils de combustion, aération fréquente.
La prise en compte de la qualité de l’air intérieur progresse en même temps que le niveau d’information de la population et des progrès réalisés, notamment pour les matériaux de construction.

 

Les sources de pollution de l’air intérieur

Sources de pollution de l'air intérieur

Les risques de pollution intérieure dans la maison et leurs solutions
© Médecins allergologues de l’ARCAA.