Imagerie médicale : de la conception architecturale aux contraintes techniques

Imagerie médicale : de la conception architecturale aux contraintes techniques

07/06/2018 par Knauf

Dans un établissement de santé, le service d’imagerie médicale est la première destination du plateau technique, tous patients confondus. Entre contraintes architecturales, gestion des flux et choix des matériaux, les données à prendre en compte sont nombreuses.

L’imagerie médicale au sein des établissements de santé : de la conception architecturale aux contraintes techniques

L’apparition du terme « imagerie médicale » ces dix dernières années illustre bien le passage de l’ère de la radiologie du XXe siècle à celle de la gestion des images au moyen de solutions informatiques. Au cloisonnement né des différentes modalités techniques (rayon X, ultrasons, champ magnétique, radiologie interventionnelle) se sont succédé de nouveaux dispositifs et de nouveaux systèmes de gestion pour une convergence des flux d’images.

 

Un rôle médical central

 

 

En effet, tous les examens sont maintenant numérisables, quelle qu’en soit la technologie. Cette évolution s’inscrit dans une philosophie « sans film », économique et écologique, mettant fin aux classiques développements chimiques argentiques. A plus d’un titre, l’imagerie médicale joue encore plus aujourd’hui un rôle médical central en intervenant à toutes les étapes : formation médicale, recherche, diagnostic et dépistage ou thérapeutiques non invasives.

Elle peut s’intégrer sous différentes formes dans son environnement : structure ouverte vers l’extérieur, assurant alors une fonction importante d’accueil, ou structure plus centrée sur les objectifs internes de l’établissement de santé.

La localisation optimale du plateau d’imagerie au sein de la structure hospitalière s’appréhende selon des problématiques de flux et de transports intra-hospitaliers. Celles-ci peuvent être déterminées par la fréquence du recours (exemple : 40 à 50 % des patients des urgences ont recours à l’imagerie) ou par la nécessité d’une proximité immédiate comme la réanimation, du fait de la fragilité des patients.

 

Une réflexion sur l’architecture et sur les matériaux

 

 

Au plan architectural, l’analyse des flux est donc essentielle : elle doit permettre d’allier logique industrielle (élaboration et distribution d’un produit d’imagerie) et approche commerciale (accueil du patient et relations client/fournisseur) dans une organisation en pôles.

Concernant la fonction médicale, celle-ci doit s’appuyer sur un câblage en réseau et reposer sur des espaces de diagnostic correspondant aux zones d’interprétation et de télétransmission, ainsi que sur des espaces de communication correspondant à des lieux de discussion et de formation. En résumé, au cœur du service, la salle d’interprétation permet aux radiologues de visualiser les images, de les sélectionner, de dicter le compte-rendu radiologique et d’archiver les images. Une zone tertiaire constituée de bureaux et d’un secrétariat complète l’aspect fonctionnel des locaux.

Quant aux matériaux à utiliser, il faut pouvoir combiner plusieurs réponses à des contraintes multiples comme la résistance aux chocs, l’absorption acoustique ou la protection contre les rayonnements, avec le respect de la norme NFC 15-160.

En résumé si, globalement, les contraintes architecturales sont minimes du fait de la diminution des contraintes techniques d’installation des appareillages, il faut tenir compte de la nécessité de son positionnement au cœur du plateau technique et des objectifs de l’imagerie médicale au sein de l’établissement. Des données indispensables pour une satisfaction optimale des patients et du personnel.